On peut certes discuter l’affirmation selon laquelle le T34 soviétique a été le meilleur char de la Seconde guerre mondiale. Nul ne peut contester en revanche qu’il a constitué un formidable engin au service des offensives successives qui ont amené l’Armée Rouge jusqu’à Berlin. Au nombre des atouts duT34, figurait son puissant moteur diesel V2. L’origine de ce moteur est restée quelque peu mystérieuse. Longtemps, l’idée a circulé qu’il était un dérivé, dieselisé, du moteur d’avion français Hispano-Suiza 12Y, avant qu’on ne lui attribue une ascendance italienne, comme copie d’un moteur Fiat.
Éveillée par ce débat, notre curiosité s’est vite muée en une enquête aux rebondissements successifs. Alors que le sujet ne paraissait pas comporter d’enjeu historique significatif, il a débouché sur une étude de cas exemplaire des processus de transfert de technologie militaire et leurs retombées inattendues. Continuer la lecture