« 22 septembre 1936, en pleine paix, la France perd la maitrise du ciel » : Par ces mots, Drix suggérait qu’en l’absence de l’accident survenu ce jour, la commande du chasseur LN 161 au lieu du Morane 406 aurait changé la donne, allant à ses yeux jusqu’à donner à la chasse française la maitrise de l’air pendant les affrontements de 1939 et 1940. Scénario limite, sans doute, mais qui introduit bien l’enjeu qu’aurait pu constituer l’adoption de cet appareil par l’Armée de l’Air. C’est cet objet d’uchronie que nous proposons d’examiner en envisageant un autre destin à ce chasseur qui était, comme nous l’avons vu, avec son compagnon d’infortune Gloster F.5/34, l’un des meilleurs prototypes issus des programmes de 1934.
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Nieuport 161 et Gloster F5/34 : le destin contrarié des deux meilleurs chasseurs des programmes de 1934.
« Le 17 avril 1934 est consommé l’échec de la tentative de limitation des armements. A partir de ce moment, l’Allemagne est en mesure de constituer une flotte aérienne puissante ». En ces mots, l’ingénieur général Thouvenot introduisait en mai 1939 une « Note sur les réarmements aériens anglais et français » à l’intention du ministre de l’Air, Guy La Chambre[1]. Dans les deux pays, le réarmement imposait de lancer d’urgence des programmes de modernisation concernant en particulier l’aviation de chasse. A côté de multiples différences, les expériences nationales allaient avoir en commun l’échec des meilleurs chasseurs issus de ces programmes.
A ce titre, le destin contrarié des Nieuport 161 et Gloster F.5/34 mérite de retenir notre attention.