En imposant à l’Allemagne une armée limitée à 100 000 hommes, le Traité de Versailles est parfois considéré comme ayant imposé une contrainte rigoureuse. Et si, au contraire, cette contrainte avait constitué la chance de bâtir une armée d’élite, à laquelle aspirait le général von Seeckt trois mois avant la notification des conditions alliées lui avait offert l’occasion de disposer de cette armée de métier dont le lieutenant-colonel De Gaulle voudra voir la France se doter ?
Qui sait d’ailleurs aujourd’hui que le format d’une armée professionnelle de 100 000 hommes imposée par le Traité de Versailles procédait d’une volonté anglaise contre l’avis de Foch, prêt à concéder une armée de 200 000 hommes, pourvu qu’elle fût entièrement de conscription à service court?
Ce sont ces aspects aussi paradoxaux que méconnus des débats sur l’organisation militaires dans l’entre-guerres que nous proposons ici de revisiter. Continuer la lecture