Le Bloch 152, des débuts médiocres, des progrès tardifs

« L’appareil Bloch 152, jugé seul, se présente comme un appareil solide, assez puissant et sans aucune difficulté particulière de pilotage. Comparé au Me109, son adversaire, il s’avère inférieur en tout point: vitesse, visibilité, camouflage»[1]. Auteur de ce constat après la défaite, le commandant Soviche aurait pu ajouter : malgré les progrès réalisés depuis l’entrée en guerre. En effet, si l’histoire du chasseur Bloch, avec ses qualités et ses limites, est bien couverte par diverses publications, on connait moins le parcours difficile de cet appareil, commandé par défaut, après des débuts médiocres, remis en cause à diverses reprises pour ses performances insuffisantes, et qui devait laisser le souvenir d’un chasseur honorable, malgré les défaillances de son moteur et de son armement.

Il nous a paru intéressant de revisiter l’histoire du Bloch 152, au regard des débats que cet appareil a soulevé au sein du ministère, comme des témoignages  portés sur lui par divers pilotes et ingénieurs.

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La qualité des moteurs, talon d’Achille de l’aviation française de 1940

« Coupons moteur arrière droit »[1]: Ces quelques mots, le dernier message  de l’hydravion Latécoère 300 Croix du Sud dans lequel va bientôt s’engloutir Mermoz  le 7 Décembre 1936, ont suscité une profonde émotion. Ils sont aussi révélateurs d’une source de faiblesse essentielle de l’aviation française d’avant-guerre, la qualité et, plus précisément, la fiabilité de ses moteurs. Déjà, en septembre 1928, c’est une baisse de régime d’un moteur Jupiter qui avait causé en  l’accident mortel de Maurice Bokanowski et par contrecoup, la création du ministère de l’Air. 

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